Fin du suspense. L’athlète française Clémence Calvin a écopé ce mercredi de quatre ans de suspension pour l’affaire du contrôle antidopage qu’elle est accusée d’avoir délibérément fui, le 27 mars, à Marrakech. Son mari et entraîneur Samir Dahmani est lui aussi suspendu pour la même durée.
Cette sanction prive Clémence Calvin des Jeux Olympiques de Tokyo-2020 ainsi que des Championnats d’Europe à Paris, l’été prochain.
Mais l’athlète française voit cela d’un autre oeil. Elle compte aller plus loin afin de prouver son innocence. « Ce n’est pas fini (…) j’ai confiance en une vraie justice indépendante », a déclaré Clémence Calvin à l’AFP en assurant qu’elle ferait appel devant le Conseil d’État. Elle juge en effet la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) « ni objective, ni impartiale ». Car, si les agents assermentés de l’antidopage français expliquent que le 27 mars, Clémence Calvin a littéralement fui le contrôle, l’athlète de 29 ans fait part d’une toute autre version. «I ls m’ont saisie par le bras ils m’ont dit « Police française, il est où Dahmani ? » », raconte-t-elle en accusant de violence le directeurs des contrôles de l’AFLD, Damien Ressiot.
Le 28 avril dernier, une équipe de Stade 2 a publié un reportage sur l’affaire, contenant le précieux témoignage anonyme du gérant de la salle de sport, qui allait à l’encontre de l’athlète en accréditant la version de l’AFLD. « Une barbouzerie », selon la marathonienne Clémence Calvin, qui a déjà été privée des Championnats du monde de Doha cette année.