Déjà assurée de prendre place lundi au sommet du tennis féminin, l’Allemande Angelique Kerber s’est offert son deuxième titre du Grand Chelem au terme d’une finale spectaculaire face à la Tchèque Karolina Pliskova, la nuit dernière à Flushing Meadows.
A 28 ans, Angelique Kerber est la nouvelle reine du circuit WTA: elle délogera officiellement lundi l’Américaine Serena Williams de la première place du classement mondial après 186 semaines de règne ininterrompu, et a remporté deux des quatre rendez-vous majeurs de l’année. « C’est mon année, j’ai eu des hauts et des bas dans le passé, mais je n’ai jamais aussi bien joué au tennis de ma vie », a résumé l’Allemande d’origine polonaise.
La belle résistance de Pliskova
Il lui a fallu ces deux qualités, l’endurance et la prise de risques, pour venir à bout de Pliskova en trois sets (6-3, 4-6, 6-4) au terme d’une finale indécise jusqu’au bout et disputée pendant plus de deux heures sous une chaleur accablante. Sans surprise, Kerber, lauréate de l’Open d’Australie en janvier, a mieux débuté la rencontre que son adversaire, intimidée et fébrile pour sa première finale d’un Grand Chelem à 24 ans. Mais Pliskova, tombeuse en 8e de finale de Venus Williams 4-6, 6-4, 7-6 (7/3) en repoussant une balle de match, puis en demi-finale de Serena Williams 6-2, 7-6 (7/5), a retrouvé son tennis dévastateur et a bien failli réserver une mauvaise surprise à la N.2 mondiale. La Tchèque, qui avait battu sèchement (6-3, 6-1) l’Allemande trois semaines plus tôt en demi-finale à Cincinnati, semblait avoir pris l’ascendant, physiquement et mentalement. Mais elle n’a pu confirmer, trahie par ses fautes directes (47) et sa nervosité, comme l’a montré le dernier jeu perdu sur son service après quatre grossières fautes. « Angelique mérite cette victoire et la première place au classement mondial », a-t-elle estimé.
Cinq finales majeures cette saison
L’Allemande a en effet disputé quatre des cinq finales les plus importantes de l’année (défaites à Wimbledon et à Rio pour les JO-2016). Son seule échec retentissant a eu lieu sur la terre battue de Roland Garros où elle a été éliminée dès le 1er tour. Elle a surtout rappelé à son pays les plus belles heures de l’ère Steffi Graf qui était jusqu’à samedi la dernière Allemande à avoir remporté l’US Open (1996) et à avoir régné sur le classement WTA (mars 1997).