À 27 ans, Justine Hutteau est ce qu’on appelle une déterminée. La cofondatrice des cosmétiques Respire mène sa vie autour d’un seul mot : le positif. Depuis 2018 et le lancement de sa marque, Justine engrange de l’expérience. Femme accomplie, l’entrepreneure et sportive (traileuse notamment) a écrit cette année son propre livre intitulé « Rêver, oser, se dépasser : 10 clés pour prendre confiance en soi et passer à l’action ». Une façon simple et efficace de transmettre ce qu’elle a acquis. PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS N°24.
« Le but est de permettre au lecteur de prendre un pas de recul et réaliser ce qui le rend heureux, afin de franchir le pas. » Pour cela, Justine nous donne des clés. Mais ne vous attendez pas à des idées arrêtées… « En fait, je veux juste donner l’impulsion aux lecteurs, leur dire que ce n’est pas la peine d’attendre le déclic pour passer à l’action et faire ce qu’il leur plaît ! » Justine est bien placée pour en parler. En 2018, associée à Thomas Meheut, ancien étudiant d’HEC Paris, la jeune femme se lance dans sa propre marque de cosmétiques : Respire. Quatre ans après, son entreprise a pris du grade et ses produits aux ingrédients naturels sont désormais disponibles dans les pharmacies, en grandes surfaces, bref un peu partout ! Une mission accomplie, qu’elle réussit à gérer grâce à ce qu’elle appelle « l’équilibre » : « C’est propre à chacun. Pour le trouver, il faut comprendre ce qui nous rend heureux, écarter les mauvaises personnes de notre entourage et seulement s’entourer ‘‘ des bonnes’’. Mais surtout, il faut prendre le temps de récupérer », nous confie-t-elle avant de faire un parallèle avec le sport. « Quand on pratique une activité sportive on parle toujours de la récupération dans son plan d’entraînement. A contrario, dans notre vie professionnelle, on en parle rarement. On a deux jours le week-end mais souvent on fait 1 000 choses, qu’on n’a pas for- cément le temps de faire en semaine. Le corps doit récupérer en énergie. Pendant des années, je pensais qu’il fallait que je sois tout le temps à fond, mais comme tout être humain, j’ai aussi besoin de moments pour moi. Alors, non, faire des grasses matinées ou ‘‘chiller’’ dans son canapé n’est pas du temps perdu. »
Des intervenants inspirants
Pour nous pousser à prendre notre vie en main et passer à l’action, Justine Hutteau a décidé de faire témoigner des intervenants. Cinquante, pour être précis. Parmi eux, Laury Thilleman, Claude de Koh-Lanta, mais également des sportifs tels que Martin Fourcade ou en- core l’escrimeuse Ysaora Thibus. « J’ai trouvé l’inspiration dans les personnes qui m’entourent, mais aussi grâce des personnalités qui ont eu confiance en elles et qui aujourd’hui font des choses formidables, nous explique simplement Justine. Ces athlètes nous transmettent leur énergie, un objectif de carrière, leurs médailles. Et pour y parvenir, ils font énormément de concessions. C’est une philosophie de vie propre aux athlètes, qui devrait tous nous inspirer. » C’est donc ça le secret ? « Je ne le répéterai jamais assez : il faut oser. Quand on a des rêves, il faut se répéter que c’est atteignable. On peut toujours changer de vie, il faut prendre le rond-point, et trou- ver ce qui nous anime ».
Sa devise, Justine la tient d’Antoine de Saint-Exupéry : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »
3 conseils de Justine Hutteau pour prendre confiance en soi
✔ Il faut oser, ne pas se décourager à la moindre petite faiblesse. Quand j’ai couru mon deuxième semi-marathon, j’ai fait un malaise. J’aurais pu me décourager, mais j’ai préféré apprendre de cette épreuve, l’analyser, la comprendre et me relever.
✔ Se fixer des objectifs toujours plus élevés mais atteignables.
✔ Prendre soin de soi, trouver ce qui nous fait du bien pour le fameux équilibre, et recharger les batteries.
Justine Hutteau et la force du mental
« Le mental est intimement relié à la confiance. Personnellement, mon mental est lié à mon côté optimiste. Je pars du principe que tout va bien se passer et si ça se passe mal c’est qu’il y a une raison. En courant mes premiers marathons et surtout ultras trails, mes premiers 66 km avec ma maman, souvent j’ai eu envie d’abandonner. Mais une petite voix dans ma tête me disait ‘‘Non, tu sais que ton corps est capable, tu vas être fière’’. Ce mental se travaille sur la moindre épreuve.
Chaque petit objectif qu’on a passé sert le mental et nous apprend qu’on peut toujours plus. Ma maman, malade d’un cancer, a engrangé un mental de championne pendant tous ses précédents entraînements sportifs, toutes ses lignes d’arrivée franchies. Et maintenant, elle met cela à l’épreuve de la maladie. Cela l’aide à tenir. »