Pour Women Sports, la judoka championne olympique de Londres en 2012 s’est confiée sur le judo et la place qu’il tient dans sa vie aujourd’hui.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs et lectrices ?
Je suis une ex athlète de haut niveau en judo. J’ai été championne du monde et championne olympique. Aujourd’hui, je suis entraîneur de l’équipe de France féminine.
Le judo, un hasard de la vie ou un rêve d’enfant ?
J’ai commencé le judo à 6 ans. Aucun membre de ma famille ne pratiquait cette discipline. J’ai toujours été très sportive enfant… mais ce n’est que petit à petit que je me suis mise à rêver de devenir une championne de judo.
Aujourd’hui, vous entraînez. Quels changements cela implique-t-il dans votre quotidien ?
C’est vraiment très différent. Il faut vraiment s’impliquer et s’investir à fond dans l’accompagnement des athlètes et essayer d’anticiper ce qu’il peut se passer. Il faut savoir s’adapter, communiquer et toujours essayer de les comprendre.
Votre journée type à quoi ressemble-t-elle ?
Les séances d’entraînement ont lieu 2 fois par jour à l’Insep. Notre rôle est d’accompagner les athlètes lors des séances d’entraînements spécifiques « judo » (coaching, Ndlr.) et de préparation physique. En d’autres termes, nous, les entraîneurs, nous préparons et dirigeons les séances et nous élaborons la programmation des entraînements pour la saison.
Quel est votre meilleur souvenir de sportive ?
Mes meilleurs souvenirs sont ma première victoire au Tournoi de Paris. J’avais 19 ans et j’y participais pour la première fois. Et ma victoire à Londres, en 2012, car c’était l’aboutissement de ma carrière.
Votre pire souvenir à l’inverse ?
Ma défaite lors d’un championnat du monde qualificatif pour les J.O. J’ai dû passer par une série de tournois pour pouvoir me qualifier.
Avez-vous conservé des sponsors depuis votre retraite sportive ?
Je suis ambassadrice d’une marque automobile pour un modèle de véhicule hybride. Ce partenariat s’est fait notamment grâce à mon rôle d’ambassadrice « wwf » et mon engagement auprès du comité environnemental pour la candidature de Paris en 2024.
Les femmes judokas sont-elles logées à la même enseigne que les hommes selon vous ?
La médiatisation des femmes judokas a beaucoup progressé ces dernières années et on peut dire que c’est grâce au circuit de compétitions qui a toujours réuni en même temps les hommes et les femmes. Par ailleurs, depuis quelques années, ce sont les femmes qui obtiennent les meilleurs résultats. Au sein de la Fédération française de Judo, les équipes de France masculine et féminine sont logées à la même enseigne, que ce soit sur les questions d’entraînement, d’aides financières ou autres.
SES DATES ET PALMARÈS
6 août 1981 Naissance de Lucie Décosse.
1987 Lucie Décosse fait ses premiers pas dans le judo à l’âge de 6ans à Ecouen, dans le Val d’Oise.
1999 Après avoir été repérée par les instances sportives qui la poussent à intégrer la section sport-études d’Orléans, elle devient Championne de France et obtient la médaille de bronze des Journées olympiques mondiales de la jeunesse.
2000 Elle obtient le titre mondial et s’arme comme l’une des judokates les plus douées de sa génération.
2001 Elle remporte son premier Tournoi de Paris, puis un premier titre continental.
2002 Championne d’Europe des moins de 63 kg.
2005 Titre Mondial des moins de 63 kg.
2006 à 2008 Lucie Décosse multiplie les podiums internationaux.
2008 JO 2008 Pékin, Médaille d’argent.
2010 Premier titre mondial des moins de 70 kilos.
2011 Deuxième titre mondial des moins de 70 kilos.
2012 JO 2012 Londres, le 1er août, Or olympique.
30 août 2013, à l’issue des mondiaux de Rio, Lucie Décosse tire sa révérence et annonce sa retraite des tatamis en qualité d’athlète de haut niveau.