Parution événement aux éditions Solar : « Ma vie olympique » offre une plongée intime dans les quarante années d’une icône française du sport.

Et si les chronos pouvaient parler ? 48 secondes et 25 centièmes. Un éclair sur la piste d’Atlanta en 1996. Ce temps mythique, gravé dans l’histoire de l’athlétisme, pourrait résumer la carrière de Marie-José Pérec. Mais derrière l’or, les ovations, et les records, il y avait surtout une femme. Une jeune Guadeloupéenne débarquant à Paris en 1984, et aujourd’hui, une figure apaisée qui choisit enfin de raconter la vérité de son parcours, loin des podiums et des clichés.
Avec « Ma vie olympique », Marie-José Pérec ouvre les coulisses, expose ses fêlures, et pose des mots justes sur ce que l’on préfère souvent taire dans le sport de haut niveau : l’angoisse, la pression, la solitude, la nécessité de se reconstruire après avoir été portée aux nues.
Une transmission en flamme
Le 7 juin 2024 marque un tournant. Ce jour-là, Pérec embarque la Flamme olympique à Brest, direction Pointe-à-Pitre. Quarante ans après son premier départ de la Guadeloupe, elle revient, Flamme en main. Un symbole fort. Et comme un passage de relais naturel, elle devient la dernière relayeuse, aux côtés de Teddy Riner, pour allumer la vasque au jardin des Tuileries. Ce geste scelle une boucle, une trajectoire, un héritage.
Mais surtout, il scelle un message : il est temps de parler, non pour briller, mais pour transmettre. Ce livre, c’est cela. Un legs. Une voix enfin posée, débarrassée du tumulte, tournée vers la jeunesse. « Ce que l’on transmet compte souvent plus que ce que l’on détient », écrit-elle. Une leçon d’humilité. Et de grandeur.
Une icône lucide et humaine
À travers ces pages, Pérec se dévoile sans fard. Elle évoque ses victoires, bien sûr, mais aussi ses fuites, ses silences, ses blessures. Elle n’édulcore rien. Elle raconte la difficulté d’exister quand on devient un mythe vivant. Et ce regard porté sur elle-même est rare, presque inédit dans le monde du sport.
Aux côtés des champions d’aujourd’hui qu’elle a côtoyés pendant Paris 2024, elle raconte aussi les Jeux d’hier et de demain, avec tendresse, admiration et espoir. Ce livre, c’est autant une autobiographie qu’un témoignage universel sur ce que signifie être athlète, être femme, être soi.