Escapade vélo : tourisme sportif tout dans les mollets

Qui n’a jamais eu envie, en se levant un matin, de prendre, une barre de céréales, une gourde, une culotte, son vélo, et de partir sur les routes de France ? C’est ce que j’ai décidé de faire cet automne, pour voir ce dont j’étais capable. Voici mon récit d’escapade vélo, composé au fil des kilomètres le long de la ViaRhôna, entre Isère, Ardèche, Rhône et Drôme.
Par Léa Borie
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N°23 d’octobre-novembre-décembre 2021

Programmer son escapade vélo : repères de parcours

Pour établir son itinéraire, on peut avoir recours à des blogs ou des forums. Moi, c’est une amie, férue de vélo tandem, qui m’avait parlé de la ViaRhôna. Un samedi matin d’automne, au saut du lit, je me dis, « Tiens, et un week-end à suivre le Rhô­ne ? » Ce faisant, je me suis mise à faire quelques recherches rapides sur internet. J’ai trouvé rapidement les fiches tracées, par tronçon. En prime, je m’étais saisie d’un dépliant un peu plus tôt, dans l’été, au sein d’un office de tourisme du Rhône.

Cyclo-voyageur débutant : les surprises sur le chemin

Une leçon que je retiens : prendre en compte tous les paramètres. J’ai expé­rimenté un aspect de la rando-vélo au­quel je ne m’attendais pas vraiment : les paramètres météo et géographie. Il est bien beau de guetter la pluie, la température, mais j’avais omis un dé­tail : les rafales de vent ! Descendre le Rhône sur près de 60 km vent de face avec des rafales qui avoisinent les 100 km/h, ça met les nerfs et les mol­lets à rude épreuve !

Ne pas être trop gourmand aussi. Quand on choisit à l’avance le point de chute où dormir le soir, il faut être sûr qu’on arrivera avant la nuit tombée. Il faut prévoir un petit temps de pause, si on crève (son pneu et sa motivation). Parce qu’en cyclotourisme, on n’est jamais en panne d’essence, mais on a besoin de carburant sous le capot pour avancer !

Ajuster la difficulté de son escapade vélo : attention au dé­nivelé. Pour le point de chute du soir, le long du Rhône, on a vite fait de devoir grimper. Après une journée de vélo dans les pattes, mieux vaut la jouer sécurité et choisir un logement qui ne soit pas trop haut perché.

Le déroulé du parcours choisi

Depuis chez moi, j’ai glissé mon vélo dans un TER, direction Vienne. En arrivant, après avoir fait le plein de bonnes victuailles, un samedi matin ensoleillé, au marché, je m’en suis allée chercher le parcours. Il m’a fallu traverser une passerelle côté Saint- Romain-en-Gal, et c’était parti ! Bon. Pas si vite. L’appel du ventre me pousse à faire halte à Ampuis, où quelques food trucks bonne ambiance régalent promeneurs et cyclistes.

À peine repartie, je passe devant la splen­dide bâtisse du Château d’Ampuis. À partir de là, je quitte sérieusement la civilisation, pour me plonger en pleine nature. Sur le chemin, je parcours la mystérieuse Île au Beurre. Sous ce nom poétique et alléchant se loge la représentation du Rhône sauvage. Ce centre d’observation, jalonnant un sentier de découverte, permet d’observer la nature, d’écouter les oiseaux, à travers de petits abris en bois sur pilotis.

Après cette halte vivifiante, j’enfourche à nouveau mon vélo et poursuis ma traver­sée des vignobles à flanc de colline, sur des pentes abruptes où le soleil poudroie. J’atteins Sablons et me dirige doucement entre Drôme et Ardèche. Le paysage se transforme doucement, pour laisser place à des terres agricoles. C’est à Sarras que se passera la nuit. Le lendemain, la pluie, de la partie, m’empê­chera de poursuivre pour gagner Tournons et Tain-l’Hermitage. Il me faudra prendre un train à Saint-Vallier, pour rentrer à la maison. La suite du parcours, si vous la voulez, c’est vous qui l’écrivez !

Conclusion : Cette escapade vélo m’a tellement plu que je ne suis pas prête de m’arrêter ! Le virus de la rando-vélo s’est saisi de moi !

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