Femme de l’ancien président du club Frédéric Forte, qui avait fait monter en élite le CSP Limoges, alors qu’il se trouvait en troisième division en 2004, Céline Forte s’était faite discrète après le décès de son mari, en décembre 2017. Pourtant aujourd’hui, elle pourrait bien être de nouveau propulsée à la tête du club.
Youpi Verieras, le président du CSP Limoges onze fois champion de France de basket-ball, a annoncé ce mercredi sa démission. « J’ai (…) décidé de mettre fin à mon mandat de dirigeant ainsi qu’à mes fonctions opérationnelles à échéance du 30 mai », a-t-il fait savoir alors qu’il en poste depuis janvier 2018. Cette décision intervient alors que des tensions persistaient depuis de longs mois avec Céline Forte.
Celle-ci a obtenu, il y a de cela quelques semaines, la majorité au sein de l’association actionnaire de l’association Limoges CSP Élite, majoritaire, à 84%, de la société professionnelle. Ainsi, si elle ne gouverne pour l’instant pas officiellement le club, elle s’en rapproche. C’est d’ailleurs son objectif. « L’association est composée de cinq membres comme je le souhaitais », explique Céline Forte. « Le bureau directeur doit se réunir rapidement maintenant pour désigner son président. Quand on aura élu ce président, on dégagera une majorité non contestable dans la SASP. Et on pourra se consacrer à l’essentiel : l’avenir du club ».
Des conflits avec Youri Verieras
C’était un préalable à la conquête du pouvoir dans un club qu’elle dirigea un temps aux côtés de son époux après la résurrection de 2004. Le tribunal de grande instance de Limoges a débouté la demande d’ajournement de l’assemblée générale de l’association requise par Youri Verieras, désormais ex-président du club. Celui-ci contestait le fait de ne pas avoir été convoqué à cette assemblée générale par l’administrateur judiciaire provisoire de ladite association. Dès lors, à cinq membres et non plus six, le rapport de force est redevenu favorable à Céline Forte et à sa famille – sa mère et son frère qui l’accompagnent dans l’actionnariat –, aux dépens de Jean-Léonard Picot, le président du conseil de surveillance, et Antonio Lopez, tous deux représentants de la gouvernance actuelle du club mise en place quelques semaines après la disparition de Frédéric Forte, le 31 décembre 2017, autour d’anciens bras droits du président défunt. La voie est libre d’après Céline Forte.
Un nouvel épisode du feuilleton est prévu dans quelques semaines avec l’assemblée générale d’approbation des comptes de la SASP pour la saison 2017-2018. Elle se tiendra au plus tôt courant mai.
« On veut et on va redorer le blason du CSP. On est très ambitieux. Limoges est un club attractif avec une histoire énorme (…) Il a été abîmé. Il est hors de question de le laisser à sa place actuelle », a déclaré Céline Forte à nos confrères de L’Equipe. Une nouvelle ère commence…