La World Surf League (WSL), entreprise américaine chargée de l’organisation des circuits professionnels mondiaux de surf féminin et masculin, a annoncé mercredi qu’elle instaurerait l’égalité des primes de résultats entre les hommes et les femmes dès 2019. Une décision saluée par tous les acteurs du milieu.
Le surf est un sport peu médiatisé. Pourtant, c’est bien cette discipline qui propose, à partir de 2019, d’instaurer l’égalité des primes de résultats entre les hommes et les femmes. Cette décision a été annoncée mercredi par la World Surf League (WSL), l’entreprise américaine en charge de l’organisation de toutes les compétitions professionnelles de surf dans le monde. « Cette décision est simplement la bonne à prendre, a expliqué Sophie Goldschmidt, directrice générale de la WSL depuis juillet 2017. Nous voulons être en première ligne pour pousser à l’égalité dans tous les domaines de la vie. » De fait, la WSL devient la première ligue professionnelle basée aux États-Unis à promouvoir l’égalité salariale entre ses sportifs et ses sportives.
En 2018, la dotation globale du circuit masculin était de 607.800 dollars pour 36 surfeurs en compétition, tandis que chez les filles, elle n’était que de 303.900 dollars pour 18 sportives en lice.
Cette décision a été saluée par tous les professionnels du milieu, notamment la légende vivante de la glisse, Kelly Slater. « Les surfeuses du circuit mondial méritent cette réforme, je suis fier que le surf ait choisi de donner l’exemple dans le sport pour l’égalité et la justice », a commenté le champion américain aux 11 couronnes mondiales. Même réaction pour son homologue féminine, l’Australienne Stephanie Gilmore, sept fois championne du monde : « L’argent, c’est fantastique, mais le message qu’il véhicule est encore plus fort (…) J’espère que cela va servir de modèle à d’autres sports, fédérations internationales et à toute la société ».
La nouvelle n’a pas non plus laissé de marbre notre championne française Pauline Ado.
Amazing news from @wsl !!! https://t.co/SkE7nWyDYe
— Pauline Ado (@PaulineAdo) 6 septembre 2018
En instaurant l’égalité des primes, le surf fait figure d’exemplarité. Espérons que la médiatisation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, où le surf fera son entrée, pérennisera la bonne image de cette discipline.