Caster Semenya porte plainte contre l’IAAF sur l’hyperandrogénie

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé de débouter Caster Semenya contre les règles de l'IAAF en matière d'hyperandrogénie. Réaction de l'intéressée.

« Je vais surmonter cela et continuer d'inspirer des jeunes femmes et athlètes en Afrique du Sud et dans le monde entier. La décision du TAS ne m'arrêtera pas », explique Caster Semenya. DR/.

L’athlète sud-africaine Caster Semenya, multi-médaillée sur 800 m, veut contester devant la justice sportive la nouvelle règlementation de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) sur l’hyperandrogénie.

Après la Fédération sud-africaine d’athlétisme, c’est au tour de sa championne Caster Semenya d’attaquer personnellement la Fédération internationale (IAAF) au sujet du nouveau règlement sur l’hyperandrogénie ; elle devait déposer son recours lundi au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, en Suisse, comme annoncé par ses avocats. « Il n’est pas juste que certains remettent en cause celle que je suis, s’est défendue Semenya. Je suis Mokgadi Caster Semenya, je suis une femme et je suis rapide. »

Fin avril, l’IAAF a instauré une nouvelle réglementation sur l’hyperandrogénie, demandant aux athlètes féminines hyper-androgènes de réguler leur taux de testostérone pour participer à certaines compétitions. La Fédération estime que les femmes naturellement dotées d’un niveau de testostérone anormalement élevé sont avantagées par rapport aux autres, notamment sur les distances allant du 400 m au mile, soit des distances aux frontières entre la vitesse et la résistance. L’organisation compte donc, à partir du 1er novembre 2018, limiter les inscriptions pour ces épreuves aux femmes montrant des niveaux de testostérone en-dessous d’un seuil spécifique, ce qui implique la prise d’un traitement médical pour les athlètes hyper-androgènes.

Il y a quelques années, l’IAAF avait déjà adopté un règlement équivalent mais le TAS l’avait suspendu en 2015. La polémique a été relancée lors des Jeux du Commonwealth (4-15 avril en Australie), lorsque Caster Semenya a remporté, sans surprise, les épreuves du 800 m et du 1.500 m. L’Afrique du Sud dénonce une mesure destinée à freiner sa championne qui domine sans partage le 800 m depuis plusieurs années.


 

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