World Rugby a officialisé la création d’une nouvelle compétition féminine, la « Women XV Global Series », qui réunira dès 2026 les 12 meilleures sélections mondiales dans un format inédit. Une évolution qui vise à renforcer la compétitivité, élargir l’exposition internationale et générer des retombées économiques en faveur du rugby féminin.
Les six nations européennes (France, Angleterre, Irlande, Écosse, Pays de Galles, Italie) affronteront la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Japon, le Canada et les États-Unis. Chaque équipe disputera six rencontres (trois à domicile, trois à l’extérieur) entre septembre et octobre, période réservée dans le calendrier international. Ce cycle sera organisé en 2026 et 2028, avant la Coupe du monde 2029 et la tournée historique en Nouvelle-Zélande des Lionnes britanniques et irlandaises en 2027.
Un moteur de croissance économique
Au-delà de l’aspect sportif, l’enjeu est financier. World Rugby veut faire de cette nouvelle compétition un levier de revenus récurrents : « Cette compétition concrétise notre engagement à viser plus haut (…) et créer des retombées économiques durables pour notre sport », a affirmé son président Brett Robinson. Même son de cloche du côté des fédérations. « Cette compétition sera un succès si elle est durable économiquement », a estimé dans une conférence de presse Jilly Collins, directrice générale du rugby féminin à la fédération australienne. Florian Grill, président de la FFR, insiste sur la billetterie comme premier levier de croissance : « On sait déjà, avant même de parler de droits télé, qu’on est capable de remplir des stades pour du féminin. »
Le dispositif inclut également une compétition parallèle financée par World Rugby pour six nations émergentes (Brésil, Fidji, Espagne, Samoa, Pays-Bas, Hong Kong), organisée sous format centralisé. Objectif : élargir la base de compétitivité et préparer l’intégration progressive de nouveaux marchés.
Ce nouveau rendez-vous confirme la volonté des instances de structurer le calendrier et de consolider un écosystème encore fragile. La clé résidera dans la capacité à monétiser l’audience, sécuriser les droits TV et attirer de nouveaux sponsors.
